Beau & Chic Japonais de Françoise Mouton-Perronnet
- Par nbesse
- Le 30/09/2024
- Dans Art de Vivre
UK - Françoise Mouton-Perronnet, c’est Beau & Chic Japonais, un lien unique avec le Japon et une passion pour les vêtements traditionnels. Haori, yukata et hanten, présentés lors d’expo-ventes comme celle qui prit place dernièrement à Emotions sans modération à Montaren, sont empreints d'une spiritualité qui rappelle un mode de vie bien particulier.
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Voyage au cœur du Japon
Les voyages émaillant la vie professionnelle de Françoise, entre industrie pharmaceutique et cosmétique, signent le début de son aventure orientale. Lui permettant il y a plus de trente ans de se familiariser peu à peu avec le pays, mais aussi avec la Corée et la Chine, ces virées de quelques jours la font également irrémédiablement tomber amoureuse de la culture insulaire. Acquierant ses tout premiers haoris à cette époque, elle poursuit sa quête de pièces tour à tour singulières ou exceptionnelles grâce aux conseils de sa collaboratrice japonaise lors de visites et découvertes de magasins et ateliers de confection.
Aujourd'hui à la retraite, sa collection personnelle est remarquable. Si désormais elle partage son temps entre Lyon, Montaren et de nombreux voyages au Japon, elle souhaite en parallèle témoigner de son attachement profond aux traditions orientales en créant Beau & Chic Japonais, il y a deux ans.
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« Depuis toujours passionnée par le Japon, sa culture, sa gastronomie, les rituels de beauté et l’histoire vestimentaire…, je souhaite partager cela au travers de Beau & Chic Japonais »
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Beau & Chic Japonais, ou l’art et la manière de présenter des vêtements d’une classe folle, entre charme, délicatesse et élégance... Et, très certainement, conquérir les amoureux de la terre du Levant tout comme les non-initiés.
Beau & Chic Japonais, c’est aussi la transmission d’une histoire séculaire, forte d’une incroyable charge émotionnelle, racontée entre autres par les haori, ces vestes traditionnelles se portant au-dessus des kimonos depuis la lointaine période Edo (1600/1868).
Françoise présente des pièces uniques en soie, venant tout droit des ateliers de couture artisanale du Japon, où la confection des haoris et autres kimonos est régie par toute une série de techniques rigoureuses.
Les plus anciennes pièces se conservent toujours dans « les tansus, de vieux coffres japonais en odorant bois de cèdre », délicatement protégé par du papier de soie. Achetés, chinés, toutes les pièces sont de vivantes images du Japon traditionnel, une époque qui tend malheureusement à disparaître au fil des décennies.
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Le saviez-vous ? Haori est dérivé du verbe haoru, soit mettre une robe, un manteau ou une veste. Autrefois porté par les hommes, la veste se porte au féminin depuis le début du 20e s.
« La première veste haori que j'ai acheté dans une petite boutique du quartier historique d'Asakusa à Tokyo, m'a littéralement transportée dans un univers de sérénité, d'esthétique et de solennité. Il s'agissait d'un haori de mariage, noir, très sobre, tout en transparence, orné des armoiries de famille - les kamon »
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Les différentes pièces, sourcées auprès des meilleurs fournisseurs entre Tokyo, Kyoto, Yokohama ou bien Kamakura avec une amie parlant japonais et le concours éclairé d'un professeur dans l’art du kimono, permettent aussi à Françoise de se perfectionner dans l’apprentissage du cérémonial qui entoure ces vêtements. Car c'est tout un art que de savoir revêtir les haoris ou yukata, fermés sur le côté avec leur ceinture drapée...
Saviez-vous que les haoris d’hiver sont réversibles ? L’occasion de voir de plus près les sublimes dessins qui réhaussent parfois la doublure, dévoilant alors une toute autre personnalité mise en valeur par l’art du yuzen, cette « technique qui consiste à tracer le contour des dessins avec de fins fils de colle à base de pâte de riz »…. Armoiries (les célèbres kamon), mais aussi éventails, un motif récurrent, et fleurs… Nous ne nous étonnons plus à présent que la confection de tels habits prend entre deux et six mois pour les plus travaillés, du patron au vêtement achevé et livré.
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« Au Japon, le Yukata est porté au quotidien dans les bains publics (onsen) ou comme peignoir dans les hôtels ou ryokan »
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Des haoris aux hanten, ces survestes matelassées d’hiver, sorte de manteau court alliant confort et décontraction, il n’y a qu’un pas. Françoise les trouve notamment dans les quartiers anciens de Tokyo, tout comme les yukata, « littéralement vêtement de bain, sorte de kimono léger en coton porté », dont la coupe longiligne s’adapte parfaitement aux hommes qui le portaient traditionnellement, comme aux femmes.
Quant aux couleurs, elles demeurent sobres la plupart du temps, entre noir profond, gris ou marron. Cependant, il arrive que des pièces osent l’orangé, le rouge ou le mordoré et, parfois, le vert. Le rose des motifs, pour sa part, rappelle les cerisiers en fleurs, les célèbres Sakura, si chers aux Japonais, qui s'épanouissent entre Tokyo, Kyoto et l’île de Kyushu fin avril. La couleur la plus rare ? Le bleu, qui pourtant se marierait parfaitement aux longs drapés, qui osent parfois la transparence.
Au final, qu'ajouter de plus que le rôle capital de lien entre le passé et le futur que joue Beau & Chic Japonais permet à ces œuvres d’art de garder leur place dans le quotidien et de présenter au mieux le savoir-faire de l’artisanat japonais.
Alors, prêts à entrer dans « l’univers de sérénité » japonais ?
Remerciements à Françoise Mouton-Perronnet pour sa collaboration à cet article.
La bonne adresse : Beau & Chic Japonais. Tél : 06 14 03 60 09. Retrouvez @Beau & Chic Japonais sur Instagram.
Photographies@saloméwithacamera, kimono rougeBeauetChicJaponais.