L’Echoppe de l’Ours, le Jeu de Rôle Grandeur Nature !

Marc-Antoine, c’est l’Ours qui crée de pied en cape les tenues des futurs chevaliers voire manants… qui oseront s’affronter dans des mises en scène de duels, théâtraliser des rencontres médiévales.

Plongeons en l’an 1000 en compagnie d’un inventeur passionné et passionnant.

RENCONTRE

Bienvenue Marc-Antoine,

Nous avions présenté brièvement votre Echoppe à nos lecteurs dans notre article consacré à l’Adie (lire notre article),

Pouvez-vous nous raconter ce qui vous a incité à vous lancer dans cette belle aventure ? Que faisiez-vous auparavant ?

Comme beaucoup dans le monde du GN (jeux de rôle grandeur nature), c’est la passion pour cet univers qui est la base de mon projet. C’est un monde «qui prend au tripes» et, quand on y entre, ce n’est jamais à moitié.

J’ai également eu l’envie de démocratiser le GN, l'ouvrir au plus grand nombre mais également permettre l'accès aux équipements, armes, armures et accessoires en pratiquant des prix abordables.

Avant cela, j’ai eu plusieurs vies. J'ai travaillé dans la mécanique auto, l'accueil en entreprise, l’éducation. Aujourd’hui je dois composer avec un deuxième emploi car l’échoppe à elle seule ne me permet pas de vivre...

Pourquoi avoir appelé votre entreprise L’Echoppe de l’Ours ? Nous nous souvenons en effet du Gaston Phébus (1), ce prince pyrénéen, seigneur de Béarn et auteur d’un célèbre manuscrit sur la vénerie où il consacre un chapitre à cet animal, ou bien les dresseurs d’ours de l’époque. Quelle a été votre inspiration au moment de créer le nom de votre société ?

C'est une excellente référence, mais j’ai malheureusement peur que la réponse soit plus terre à terre. Nous cherchions un nom d’entreprise qui fasse médiéval tout en évitant les habituels boutiques, chaumières, chaudrons, etc, déjà bien présents. Nous avons alors opté pour L’échoppe. Quant à l’ours …. pour tout vous avouer, c'est un peu mon animal totem. Un animal qui peut être fort sympathique ou plutôt mal léché, voire bourru ou encore empoté.

Mon affection pour l’école de l'ours dans le jeu vidéo The Witcher III y est aussi pour beaucoup, entre design des tenues et histoire de cette école. Un véritable coup de cœur.

Vous avez un prénom prédestiné, Marc-Antoine ayant été un célèbre militaire romain… Votre choix s’est cependant porté sur l’époque médiévale. Recherches, essais ont sans doute été nécessaires pour créer vos tenues et votre armurerie. Quelles sont les bases de données que vous utilisez et les principales difficultés que vous avez rencontrées ?

Prédestiné, je ne sais pas, Marc-Antoine étant utilisé uniquement dans la sphère professionnelle et parfois familiale, lorsque je suis rappelé à l'ordre !

Concernant mon échoppe, même si j'ai une grande passion pour les tenues d'inspiration viking, je n’ai aucune prétention historique, je n’ai pas les connaissances requises. Je fais ce que l'on nomme du FANTASY, c’est-à-dire toute la culture littéraire, cinématographique, jeux vidéos, etc.

Je tente au mieux de répondre aux désir de mes clients en leur créant des articles le plus neutre possible de manière à ce qu’ils puissent être customizables à souhait car, dans le milieu du GN, beaucoup de participants sont aussi artisans et élaborent eux-mêmes certaines parties de leurs costumes. Ce qui peut se révéler une difficulté, certains clients cherchant des pièces plus originales. Je dois alors composer avec leur vision.

Avez-vous une tenue ou une arme de prédilection, un jeu de rôle qui vous inspire plus qu’un autre ?

Oui évidemment ! Ma tenue d’inspiration Witcher ainsi que les épées dite bâtardes (1m10), entre l’épée à une main et l’épée à deux mains. J’en possède 6.

Pour les jeux de rôle Grandeur Nature, je suis très actif sur le GN en Solvanarh, organisé par l’association Somnium Bellator présente dans le Gard et également sur le GN KANDORYA, où je suis simple joueur.

Pour les jeux de rôle disons classiques, je suis encore et toujours inspiré par The Witcher et, dans un tout autre univers, Warhammer 40000 Deathwatch qui se déroule dans un futur cauchemardesque.

Comment s’organisent vos participations aux foires médiévales ? Vous devez être très sollicité pour présenter votre armurerie…

Et bien, curieusement, je ne suis pas si sollicité. C'est plutôt l’inverse. Je contacte les organisateurs de fêtes médiévales pour proposer ma collaboration en tant qu'exposant, comme la plupart de mes confrères.

Les retours sont par contre incroyables. Le public, qu'il soit connaisseur ou pas de l'univers du GN, est toujours au rendez-vous. J’adore voir la surprise des adultes qui, en touchant mes lames, sont persuadés qu'elles sont vraies alors que ce sont des lames en mousse !

Comment préparez-vous la mise en scène de votre espace ?

M'inspirant exclusivement du monde FANTASY, je cherche à donner à mon stand une touche enchanteresse, d'inspiration arthurienne. Après, il s'agit aussi d'avoir un stand attrayant, bien agencé, pour donner envie aux visiteurs et futurs clients de s’arrêter et de pouvoir échanger avec nous.

Carte blanche à présent. Qu’aimeriez-vous ajouter ?

Je vous remercie de m’avoir permis de présenter mon travail et mon univers dans vos pages. Avec l'explosion de la FANTASY dans la culture générale (à l’heure où j’écris ces lignes la nouvelle saison des anneaux de pouvoir est sortie), les jeux de rôles suscitent un regain d'intérêt et, par là même, le GN.

Je voudrais donc rappeler que, même si, vu de l'extérieur, cela peut sembler quelque peu étrange, je peux vous assurer qu'en plus de passer un excellent moment et de vivre des aventures incroyables, le GN peut faire du bien et aider sur le plan moral.

Pour finir, une dernière chose... Si vous hésitez encore à rejoindre l’aventure ou bien n'osez tout simplement pas, faites le premier pas. Je vous promets que vous ne le regretterez pas !

Remerciements à Marc-Antoine Lemonnier pour sa collaboration à cet article. Visuels©L'échoppe de l'Ours.

La bonne adresse : L’Echoppe de l’Ours.

1) à lire ou relire, le livre du couple d'écrivains Myriam Gaston de Béarn, Gaston Phébus.