Le pont du Gard du peintre Hubert Robert
Le peintre parisien Hubert Robert (1733/1808) a réalisé, dans sa série des monuments historiques, un tableau du Pont du Gard, en 1787.
Dessinateur, graveur et professeur de dessin, Hubert Robert, grand amateur et créateur de jardin (il est notamment dessinateur des Jardins du Roi et aménage le hameau de la reine par exemple), est un spécialiste des paysages.
Esprit visionnaire, cet artiste… embrassa les genres distincts du paysage poétique, vues urbaines à la topographie inventive souvent proche du caprice architectural, des études archéologiques ¹
Après un premier apprentissage chez le sculpteur René-Michel Slodtz, dit Michel-Ange Slodtz, Hubert Robert se rend en Italie en 1754 à l’invitation de l’ambassadeur de France à Rome, le futur duc de Choiseul, pour parfaire sa formation.
Pensionnaire à l’Académie de France à Rome, il se lie d’amitié, avec Fragonard, autre pensionnaire et appréciant l’histoires et les paysages. Ensemble, ils découvrent Rome et ses alentours et les dessinent avec plaisir.
De retour en France en 1765 après son étape italienne, Hubert Robert est reconnu comme « peintre d’architecture », et un des plus grands créateurs d’imaginaire poétique du XVIIIe siècle². Premier conservateur au Museum central des arts de la République, fondé en 1793, qui deviendra le Louvre en 1848, Hubert Robert le quitte à sa retraite, en 1802.
Emprisonné à la révolution française en 1793, il continue son travail de témoignage en dépeignant la vie en prison. Libéré en 1794, et reprenant ses activités au Louvre, on retrouve aujourd’hui ses œuvres tant en France qu’à l’étranger : Musée d’art et d’archéologie de Valence, Musée Carnavalet, Louvre, au Palais de Pavlosk, en Russie, au Musée des Beaux-Arts de Montréal, National Gallery of Arts à Washington, aux Etats-Unis, etc.
Plus encore que les époques qui l’ont précédé, le XVIIIe siècle a témoigné d’un véritable engouement pour les ruines³
Dans sa série de 4 tableaux des Principaux Monuments de la France des vestiges de la Gaule commandée en 1786 pour un salon du château de Fontainebleau, il peint Le Pont du Gard et l’Intérieur du Temple de Diane à Nîmes, L’Arc de triomphe et le théâtre d’Orange et La Maison Carrée, les Arènes et la Tour Magne à Nîmes.
Le Pont du Gard servait autrefois d’aqueduc pour fournir les eaux à Nîmes. Musée du Louvre 4
Le Pont du Gard, huile de belles dimensions (2,42m/2,42m), est le seul de la série à avoir occupé pendant un certain temps la place qui lui était réservée, à Fontainebleau.
Transféré au Louvre en 1822, il y rejoint les trois autres toiles qui viennent d’y être léguées par la famille du peintre.
Source : ¹, ², ³ Communiqué de presse du Louvre, Exposition 9/03-30/05/16 Hubert Robert, Un peintre visionnaire, wikipedia.fr
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Visuel Le pont du Gard, Hubert Robert, Public domain, via Wikimedia Commons