Les ricochets de la vie, de Dany Rousson
Sorti aux Presses de la cité dans la collection Blanche en juin 2022, Les ricochets de la vie est le sixième roman de la romancière gardoise Dany Rousson.
« Le temps d’un été, Max et Jacquotte accueillent leurs petits-enfants, des presque inconnus. Trop de non-dits, un secret, les ont éloignés. L’amour patient d’une grand-mère, le passé enfin pardonné et une passion partagée pour la peinture sauront-ils renouer les liens distendus d’une famille?
Été 1986. Fanny et Nans doivent passer un mois de vacances improvisées à L’Isle-sur-la-Sorgue chez leurs grands-parents, Jacquotte et Max. Les enfants les connaissent à peine car leur mère s’est éloignée de ses parents depuis longtemps, en particulier de son père. Si la généreuse Jacquotte veut donner le meilleur d’elle-même, elle use les petits par son énergie ; Max, lui, est distant, taiseux. Seul l’oncle Christophe égaye leurs journées en les emmenant voguer sur sa barque provençale.
Un jour, les enfants font une découverte qui va tout changer : dans un placard interdit, un magnifique portrait peint signé Max. Nans, passionné de dessin, va vouloir se rapprocher de ce grand-père artiste. Mais pour décadenasser son cœur, celui-ci acceptera-t-il de s’ouvrir et de révéler ses secrets, qui ont bouleversé la vie des siens ?
Solaire et généreux, un roman sur la force des liens familiaux à l’épreuve du passé » (Presses de la cité).
Envie d'en savoir plus ? Voici deux extraits
« Après avoir traversé les villages de Courthéron, Bédarrides et Velleron, la 205 pénétra dans l'Isle-sur-la-Sorgue, que l'on surnommait aussi le village rivière. Max comprenait que de nombreux touristes s'enchantaient de visiter les lieux.
Dès l'entrée, la vue s'ouvrait sur le canal bordé de fleurs, où dix-sept roues à aubes envahies par la mousse rappelaient, tout au long des quais, les vestiges d'une industrie textile autrefois très florissante. Dans cette ancienne cité de pêcheurs, la douceur de vivre, de flâner dans les ruelles pavées, de traverser les ponts romantiques donnaient une impression que le temps était suspendu.
Vivre ici était un privilège que l'ancien cordonnier ne reniait pas. Jacquotte disait de la Venise Contamine que c'était le plus bel endroit du monde »...
« L'enfant déposa son carton à dessins sur la table de la salle à manger et commença à tracer une esquisse. Il ne s'aperçut même pas que son grand-père l'observait. Les craies couraient sur la large feuille avec application.
Lorsqu'il était pris par sa passion, les expressions de son visage changeaient. Il était dans un autre monde, inspiré et heureux.
Pour Max, son talent était certain. Dire ce qu'il ressentait en le regardant, penché sur sa feuille, aurait été difficile. Un plaisir qui le rapprochait encore de lui et une brûlure enfouie au plus profond de son être.
Il prit la décision de passer outre ce passé douloureux et quitta la pièce sans bruit »...
Remerciements à Dany Rousson pour sa collaboration à cette présentation