A tire d’ailes, une ode aux papillons de Jean-Paul Francesch
Publié par les Editions de la Fenestrelle, l’album A tire d’ailes est une véritable ode aux magnifiques papillons qui peuplent le monde.
Publié par les Editions de la Fenestrelle, l’album A tire d’ailes est une véritable ode aux magnifiques papillons qui peuplent le monde.
Papillons de nuit, papillons de jour, papillons d'Europe, papillons tropicaux, ils ont tous leurs beautés particulières, leurs caractéristiques qui les rendent uniques auprès des amateurs et des entomologistes, et tout particulièrement des lépidoptéristes (de Lepidoptera, ces insectes dont l’imago ou papillon suit 2 étapes (la larve appelée chenille, la nymphe chrysalide) avant d’arriver aux beaux spécimens du livre.
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De l’histoire du papillon de jour (diurnes ou rhopalocères – du grec ancien rhopalon, « massue », et keras, « corne » ou « antenne ») aux papillons de nuit (noctures ou hétérocères, du grec (hétéro-, « autre »), nous arrivons aux chatoyants papillons tropicaux et aux conseils pour immortaliser quelques beaux spécimens... en photos !
Naître avec le printemps, mourir avec les roses,
Sur l’aile du zéphyr nager dans un ciel pur,
Balancé sur le sein des fleurs à peine écloses,
S’enivrer de parfums, de lumière et d’azur…
Alphonse de Lamartine
Introduit par ce poème de Lamartine*, l’ouvrage du photographe Jean-Paul Francesch promet de belles découvertes au fil des pages.
Du papillon vu du temps de la mythologie à la vision plus enfantine des dessins animés, l’auteur revient aussi sur sa passion de la photographie.
« Chez les grecs, il symbolise l’âme humaine…, son immortalité… Étymologiquement, en langue hellénique, l’âme se dit « psyché » et c’est ce nom qu’ils donneront au papillon…
Dans l’antiquité romaine, on s’inspire fortement de la théorie grecque.... Psyché est alors représentée sous la forme d’une très jolie jeune fille portant des ailes de papillon. Elle est éprise d’Éros qui, chez les romains, portera le nom de Cupidon, lequel est représenté avec des ailes d’oiseau ».
« En Asie, on attribue au papillon… une incontestable valeur sacrée. Ici aussi, il symbolise l’immortalité, l’éternel amour et la joie. Il incarne presque toujours l’âme d’une personne encore en vie.
Les Japonais, quant à eux, considèrent le papillon comme l’emblème de la femme en raison de sa légèreté, de sa grâce et de sa beauté, mais aussi de son inconstance... Porter un bijou en argent en forme de papillon, signifie que la jeune fille est en pleine métamorphose et va vers un changement définitif, elle est en train de se défaire de sa chrysalide pour prendre son envol vers une vie nouvelle remplie de sérénité et de bonheur ».
… « Les origines du papillon, son côté mystique à travers les âges et à travers aussi, les croyances de différentes civilisations, toutes interpellées par les mystères de la métamorphose mais de façon beaucoup plus pragmatique nous allons nous attarder sur l’existence d’un papillon qui, depuis la plus haute antiquité, a offert à l’homme un inestimable trésor ».
Jean-Paul Francesch prolonge, à travers ses livres, tout le plaisir que nous éprouvons pour les beautés fragiles de la nature,
comme il a su le faire en nous livrant de magnifiques photos de fleurs sauvages, secrètes, délicates, éphémères.
Et c’est tout naturellement qu’il nous fait découvrir et apprécier ces êtres fragiles gracieux, mystérieux et tout aussi éphémères :
les papillons (Editions de la Fenestrelle)
A tire d’ailes n’est pas « un livre scientifique sur ces magnifiques images vivantes que sont les papillons que nous offre la nature », mais une ode « à la nature sauvage, sous toutes ses formes » précise l’auteur, ajoutant « étant gardois d’adoption et demeurant à deux pas de la Camargue, je suis capable de passer de longs moments à observer, mon appareil photographique en bandoulière, la présence apparemment nonchalante d’un taureau au milieu d’un pré, ou bien, l’élégance d’un vol de flamants roses ou encore, l’évolution d’une coccinelle sur une feuille de fougère… Toutefois, je suis toujours émerveillé par les couleurs chatoyantes et les voltiges légèrement et apparemment désordonnées des papillons…
Il ajoute aussi « je pourrais tout au plus me qualifier de « lépidoptérophile » encore que ce terme désignerait plutôt les collectionneurs de papillons, ce qui est très loin de me correspondre. Néanmoins, Je vais tout de même m’approprier ce qualificatif de « lépidoptérophile » qui, étymologiquement, signifie, « celui qui aime les papillons », ce qui est parfaitement mon cas ».
Jean-Paul Francesch précise qu’A tire d’ailes est plutôt « un petit catalogue photographique de toutes les espèces que j’ai pu rencontrer au cours de mes nombreuses pérégrinations campagnardes ou montagnardes. Bien sûr, de façon très béotienne, pour chacun des papillons rencontrés, je me suis attaché à compulser les nombreux ouvrages que j’ai pu accumuler sur ce thème, de façon à l’identifier le plus exactement possible et bien sûr, car tel fut mon but, de façon aussi à lui « tirer le portrait » le mettant à son meilleur avantage.
Je ne me suis pas borné à photographier uniquement les espèces de rencontre, mais j’ai également tenu à aller visiter les parcs spécialisés dans les papillons exotiques ».
Aux origines de l’espèce…
Il faut revenir vers le « dévonien » de l’ère Primaire, soit plus de 400 millions d’années en arrière, pour trouver des traces de fossiles des premiers insectes. Il a été déterminé que le premier fossile de Lépidoptère (papillons de jour et de nuit) est le Rhyniognatha hirsti. Ce dernier a été découvert par le Révèrent W. Cran en 1919 en Écosse près du village de Rhynie ».
Le saviez-vous ? « Le scientifique britannique Michael Chinery s’est penché sur la genèse des Lépidoptères,
du Grec lepidoptera « à ailes écailleuses » et a établi que cet ordre se composait de plus de 165 000 espèces identifiées,
sachant qu’à l’heure actuelle, nous ne sommes pas arrivés au bout de cette identification ».
Retrouvez l’histoire du « Bombyx mori connu en France sous l’appellation vernaculaire de Bombyx du Mûrier et de manière plus populaire, de ver à soie, et encore plus populaire de Magnan chez les éleveurs français de ce précieux lépidoptère » et de sa découverte il y a 2 700 ans avant J.-C. en Chine. « Vraie ou fausse ? Historique ou légendaire ? Cette découverte repose sur une très belle histoire qui mérite d’être racontée ». De Chine à l’Inde, du Moyen-Orient à Rome, voici à la fin du 16e s que l’ingénieur agronome Olivier de Serres donne à la sériciculture une importance notable à l’échelon national et plus particulièrement en Occitanie »…
De la chasse aux photos des papillons de nuit à celle des papillons de jour, des conseils pour la meilleure prise de vue, vous saurez tout ou presque en suivant pas à pas Jean-Paul Francesch.
Apollon, Citron, Machaon, Echiquier, Mégère, Jason, Nacré de la ronce ou Vulcain, pour certains, Bombyx à livrée ou du chêne, Hibou ou Isabelle,Nonne ou Petit pourceau, du Satellite à la Mite de l’Atlas ou à la Comète en passant par le Bucéphale, on se dirige petit à petit vers les papillons tropicaux, nommés Postman, Voilier, Cœur de bovin, Diadème, Machaon émeraude, Erato ou Grand Mormon et le très surprenant Papillon de verre, aux ailes cristalines...
© Extraits et clichés A tire d'ailes, Jean-Paul Francesch.
Pour en savoir plus, retrouvez A tire d'ailes aux Editions de la Fenestrelle et votre libraire, notamment la Maison de la presse d'Uzès.
* Le papillon, du recueil de poèmes de Lamartine, Nouvelles Méditations Poétiques.