La bobologie de l'hiver, ou comment faire face au refroidissement...
L’utilisation en grande abondance d’antibiotiques depuis le 20e s est aujourd’hui la cause majeure de la résistance antimicrobienne, c’est-à-dire de l’évolution des bactéries, qui deviennent résistantes au traitement.
Il existe de nombreuses façons de renforcer son système immunitaire ou de lutter contre les pathologies hivernales, sans pour autant passer par les antibiotiques (qui ont un effet néfaste sur le foie et la flore intestinale).
Rappelons-nous aussi les 4 lois du vivant à mettre en place au quotidien :
Bien respirer (cohérence cardiaque, sophrologie...), bien s’alimenter (sur le plan physique avec une alimentation bio et la moins transformée possible, sur le plan vital en étant proche de la nature, sur le plan émotionnel grâce à une bonne gestion du stress et aux interactions humaines et sur le plan spirituel en lisant au lieu de rester sur des écrans par exemple), bien dormir (se coucher tôt, respecter ses rythmes circadiens, dîner loin du coucher...) et bien éliminer (sauna, activités physique...)
1 - Prendre soin de son microbiote
Rappelons-nous aussi que presque 80% du système immunitaire se forme au sein de notre intestin. Les légumes lactofermentés permettent de bénéficier des propriétés nutritionnelles des aliments crus, avec comme avantage d’être plus faciles à digérer grâce à l’attendrissement des fibres. Ils sont riches en probiotiques naturels. La choucroute crue est considérée comme un super aliment probiotique et c’est également une bonne source de prébiotiques (fibres qui nourrissent les probiotiques) et de nutriments facilement assimilables.
En pratique : Incorporez-en dans vos salades en commençant par 1 cuillère à soupe et en augmentant un peu jusqu’à 3 à 4 cuillères à soupe si vous le tolérez bien.
Le kéfir peut être considéré comme une source de probiotiques naturels car il possède des propriétés antibactériennes, antimycotiques, antinéoplasiques et immunomodulatrices. Par ailleurs, une étude a montré que les cultures symbiotiques de kéfir (que ce soit de lait ou d’eau) contiennent des composés prébiotiques anti-inflammatoires.
En pratique : 1 verre de kéfir fait maison minimum par jour, avant ou entre les repas.
Le pollen frais à conserver absolument au congélateur car si on le sèche beaucoup de ses micronutriments sensibles à la chaleur seront détruits. Le pollen de ciste est riche en ferments lactiques, vitamine E et B1, sélénium et caroténoïde.
En pratique : Prenez 1 cuillère à soupe par jour de pollen de ciste sur les 3 mois d’hiver. A consommer avec des fruits frais, une purée de fruits, un avocat, tout simplement nature, ou une banane et de l’huile riche en oméga 3. Insalivez bien.
Lorsque vous faites cuire des légumes amidonnés (pomme de terre, patate douce, châtaigne...), laissez-les refroidir pour les consommer froids le lendemain. En effet, les amidons ne sont alors plus assimilés par l’intestin grêle et arrivent dans le côlon intact pour nourrir les bactéries. En diminuant le niveau de pH dans le côlon et en aidant le corps à augmenter sa production d’acides gras à chaîne courte, ils aident à créer un environnement dans lequel les bactéries bénéfiques prolifèrent. On parle de prébiotique. Le microbiote intestinal s’équilibre et l’inflammation diminue au même titre que la perméabilité intestinale.
Le curcuma, indispensable, est en pratique à incorporer dans vos jus et sauces mixées au blender, vos légumes lactofermentés...
2 - Booster son alimentation
Consommez des aliments vivants, des fruits et des légumes bruts, de qualité biologique. Des noix, des oléagineux, des bons corps gras (avocat, olive, noix de coco, huiles de première pression à froid, riches en oméga 3 comme le lin, le chanvre, etc.).
Privilégiez également les cuissons douces et favorisez les aliments riches en vitamine C : goyave crue, cassis cru, persil frais, poivron rouge, raifort cru, chou frisé, brocolis cru, kiwi, algue dulce... En vitamine E : huile de germe de blé, huile d’avocat, huile de carthame, huile de noisette.
Buvez des jus verts, riches en chlorophylle, en ajoutant éventuellement de l’eau de mer (plasma marin).
Consommez des bonnes protéines : graines germées, algues, œufs bio...
3 - Les plantes et huiles essentielles
L’échinacée, le sureau noir et le cassis sont des plantes très intéressantes pour soutenir le système immunitaire. Mais attention, faites-vous conseiller par un professionnel et soyez très attentifs aux éventuelles contre-indications.
La forme galénique sous laquelle consommer ces plantes est importante. Je recommande la technologie Quantis du laboratoire LPEV (code thérapeute 1494143), brevetée, made in France, permet de récupérer le totum de la plante à froid. En pharmacie, on trouve aussi les EPS (extraits de plantes standardisés). L’infusion, par exemple, ne va permettre de bénéficier que des molécules hydrosolubles. Les macérats huileux, uniquement les molécules liposolubles. Les teintures, quant à elles, contiennent de l’alcool. Le support utilisé pour les Quantis et EPS est de la glycérine pour la conservation (donc pas d’alcool ni de sucres). Vous pouvez demander les associations suivantes : 2/3 échinacée + 1/3 sureau ou 2/3 échinacée + 1/3 cassis bourgeon.
Les huiles essentielles intéressantes sont : l’arbre à thé, le ravinstara, la menthe poivrée, l’eucalyptus radia, le thym.
Pour renforcer l’immunité dès 3 mois, par voie cutanée :
• 1 goutte d’huile essentielle d’eucalyptus radié diluée dans 9 gouttes d’huile végétale (4 gouttes pour un adulte) en massage sur le thorax et la gorge, 3 fois par jour jusqu’à amélioration.
• 1 goutte d’huile essentielle de ravinstara diluée dans 9 gouttes d’huile végétale pour les bébé et les femmes enceintes de plus de 3 mois, 3 fois par jour jusqu’à amélioration.
4- Autres remèdes et compléments utiles
L’hydrologie en ayant une hygiène nasale quotidienne (eau salée avec un lota et en usant de l’eau froide (douche écossaise) et de l’eau chaude (sauna, hammam)).
La vitamine D, on pourra prendre 1000 UI, soit 1 goutte par jour, ou ajuster les quantités en fonction de son taux personnel si on a réalisé un dosage : 2000 à 3000 UI si votre taux est entre 22 et 30 ng/ml (soit 2 à 3 gouttes d’une solution à 1000 UI) et 5000 UI si votre taux est inférieur à 22 ng/ml.
Contrôlez vos taux de fer, zinc, sélénium et iode et complémentez-vous si besoin. Ce sont des cofacteurs indispensables à de nombreuses réactions métaboliques dans l’organisme.
Vous pouvez faire une cure de magnésium bisglycinate ou citrate ou, encore mieux d’eau de mer isotonic. A la maison, vous pouvez réaliser du miel à l’ail. En cure hivernale pour booster le système immunitaire et prévenir les infections : consommez 2 cuillères à café par jour à prendre le matin à jeun.
RECETTES
SALADE D’ALGUES pour 4 personnes
Riches en calcium et en magnésium, les algues sont également une excellente source de protéines.
Ingrédients : 1 chou rouge + 1 carotte + 200 g de champignons de Paris + 100 g de laitue de mer + 4 cuillères à soupe d’huile d’olive + 1 cuillère à soupe de graines de sésame + 2 cuillères à soupe de sirop de Yacon + 2 cuillères à soupe de sauce soja + 2 cuillères à soupe de vinaigre de riz + sel/poivre.
Préparation
Préchauffez le four à 180°C.
Hachez finement le chou à l’aide d’un robot ou d’une mandoline. Epluchez et râpez la carotte.
Préparez la vinaigrette : dans un bol, mélangez 2 cuillères à soupe d’huile d’olive, le vinaigre de riz, le sirop et la sauce soja.
Versez la carotte et le chou dans le bol. Mélangez bien et laissez reposer 30 minutes en remuant au bout de 15 minutes de marinade.
Nettoyez les champignons et ôtez les pieds, mais ne les coupez pas. Mélangez les champignons à l’huile restante. Salez, poivrez. Etalez-les sur une plaque de papier cuisson et enfournez pour 10 minutes.
Rincez bien la laitue de mer pour la dessaler. Egouttez-la puis coupez-la grossièrement. Ajoutez-la dans le bol avec le chou et la carotte. Mélangez.
Servez cette salade saupoudrée de graines de sésame.
ENERGY BALLS pour une dizaine de boules
Ingrédients : 150 g de pâte de dattes + 75 g d’abricots secs + 75 g de noix + 50 g d’amandes + 40 g de flocons de kamut + 1 cuillère à soupe d’eau.
Préparation
Détaillez les abricots en tout petits morceaux. Réservez.
Dans le bol d’un robot mixeur, placez la pâte de dattes, les noix, les amandes et les flocons de kamut. Ajoutez l’eau et mixez finement. Ajoutez les abricots et donnez une dernière pulsion. Pour plus de gourmandise, veillez à conserver des morceaux d’abricots dans la pâte, ne mixez pas trop longtemps.
Formez des boules de pâtes entre vos paumes. Placez-les au réfrigérateur pendant 20 minutes au moins avant de déguster. Elles se conservent quelques jours.
Vifs remerciements à Maud Simonelli d'Equilibre et Vous à Uzès.
La bonne adresse : 1026 route de Nîmes, Uzès. Contact : Tél 06 11 71 15 86, equilibreetvous.naturopathie@gmail.com.