Les cures « naturopathiques » : questions/réponses

Tout d'abord, qu'est-ce qu'une cure ? Selon le dictionnaire Larousse, une cure est « un traitement particulier d’une affection par des soins spéciaux : une cure d’amaigrissement ». On retrouve également « méthode thérapeutique particulière » ou encore « usage abondant (de quelque chose) par hygiène ou pour se soigner »...

Les 4 cures en naturopathie, Présentation

En naturopathie, on pourrait dire qu’une cure est une combinaison de techniques agissant en synergie afin d’atteindre un meilleur état de santé. Il existe ainsi quatre cures en dans ce secteur :

- Détoxification,
- Revitalisation,
- Stabilisation,
- Régénération.

Les deux principales dans notre société actuelle, au mode de vie peu physiologique, sont la cure de détoxification et la cure de revitalisation, que l’on alternera jusqu’à un jour pouvoir passer en cure de stabilisation, pour maintenir l’état de santé à un bon niveau. La cure de régénération quant à elle améliorera le fonctionnement des organes/cellules, les déficiences héréditaires ou le capital vital.

Il faut suffisamment d’énergie vitale pour effectuer une cure de détoxification. Il sera ainsi souvent nécessaire de revitaliser avant de désintoxiquer une personne affaiblie, épuisée, dévitalisée. Il est important de noter qu’une cure n’est pas thérapeutique. Elle suppose une combinaison de techniques utilisées dans une même optique et non l’utilisation d’une technique isolée. De nombreuses causes sont à l’origine de déséquilibres dans l’organisme.

A plusieurs causes de déséquilibres répondent donc plusieurs techniques. Même s’il n’existe pas de techniques supérieures aux autres, trois sont fondamentales dans le triangle du bien-être : l’alimentation (nous sommes ce que nous mangeons), l’activité physique (qui ouvre les émonctoires ou organes ou parties d’organes permettant d’éliminer les déchets) et la gestion des émotions et du mental.

Une cure est individualisée pour la personne qui en a besoin, en fonction de son état, de son tempérament, de ses contraintes, des réactions du corps aux différentes techniques et de son objectif. Elle est également hiérarchisée. On ne stimule pas tout le corps en même temps, au risque de voir l’ensemble des émonctoires saturés. On s’assure en amont que la fonction dont on va s’occuper est capable de réagir et que les portes de sortie de l’organisme sont ouvertes.

Une cure nécessite une participation active de la part du consultant en naturopathie, ce qui suppose de bien avoir compris le principe avant de se lancer. Elle se fait avec volonté sans faire violence à son organisme dans le respect de ses capacités.

Enfin, une cure est limitée dans le temps : il y a un début et une fin. Même si elle permet un « reset » de l’organisme, il est important que de nouvelles habitudes saines soient prises après la fin de celle-ci pour potentialiser ses effets.

Les grands principes de la cure de détoxification

- Supprimer les surcharges : L’idée est ici d’améliorer l’alimentation et de pratiquer ponctuellement une réduction de celle-ci. Cela permet de réduire l’activité digestive, et ainsi de laisser plus d’énergie disponible pour le reste du corps. 3 procédés de réduction de l’alimentation existent : restriction alimentation quantitative ou qualitative, monodiète où un seul aliment (raisin, pomme de terre ou..., etc.) est consommé pendant 24h minimum ; en plus de reposer le système digestif, cela concourt au repos du foie et des reins et à l’économie d’énergie nerveuse et glandulaire, à l’assainissement du bol alimentaire et à la purification du bol digestif. On peut envisager également jeûne hydrique ou sec.

- Libérer les énergies vitales : L’auto guérison nécessite la mobilisation des énergies nerveuses et glandulaires. L’application de 6 principes est recommandée pour faciliter la libération des énergies : relaxer, réajuster, stimuler, recharger, déparasiter, positiver (principes d’Hippocrate).

- Ouvrir les 4 émonctoires : intestin/foie, reins, poumons et peau, souvent grâce à la phytothérapie.

Les grands principes de la cure de revitalisation

- Revenir à une alimentation « biologique humaine » : L’objectif est d’avoir une consommation alimentaire la plus naturelle possible, la plus brute, la moins polluée et la plus disponible en nutriments. On supprime les faux aliments tels que le sucre, les excitants (café, cigarettes, alcool...), les sodas, les produits industriels, etc. Tout cela bien évidement en s’adaptant à la personne, au climat et à l’environnement, à son activité physique.

- Utiliser au minimum les aliments de tolérance : Amidons cuits:  leur consommation ne doit pas être importante mais adaptée à la saison et accompagnée d’un surcroît d’exercice. Viandes rouges: contiennent de nombreux acides et toxiques, excitent et obligent le corps à puiser dans sa réserve neuro-glandulaire. Elles entraînent également des putréfactions au niveau intestinal.

- Combler les carences : Certains compléments alimentaires naturels peuvent être utilisés pour combler les carences. Ils ne doivent l’être que comme une « béquille » sur une période de temps donnée, simplement pour donner un coup de pouce à l’organisme, le temps d’améliorer le terrain en parallèle. Les superaliments sont à privilégier (spiruline, klamath, pollen frais, jus d’herbe de blé ou d’orge, aloe vera, chanvre, curcuma...).

- Reprendre une activité physique régulière : Le mouvement est nécessaire pour favoriser les échanges entre les organes et ainsi stimuler les fameux émonctoires, tout en faisant du bien à son mental : « le muscle est le pendant du nerf ».

- Satisfaire les besoins en énergie : Notamment avec un repos nocturne suffisant pour que le corps puisse procéder dans l’ordre physiologique aux phases de digestion/assimilation, d’élimination, de réparation des cellules, de recharge vitale et de ré harmonisation des fonctions. Si les nuits sont trop courtes ou de mauvaise qualité, les phases de réparation, recharge et ré harmonisation n’ont pas lieu.

On peut donc retrouver au sein de cette cure de revitalisation : la « cure » de sommeil, la « cure » de lumière (luminothérapie), la « cure » de réflexologie plantaire, la « cure » de spiruline ou de chlorelle, une « cure » de fer, de zinc ou d’un autre minéral ou oligoélément déficitaire, la « cure » de respiration (à vie!), la « cure » de drainage lymphatique manuel, etc.

Informations complémentaires

Pour optimiser les effets de la cure au regard des mouvements liquidiens et intra et extra-cellulaires de l’organisme, il est préférable de faire des cures de nettoyage (type monodiète ou jeûne) au moment de la pleine lune (en commençant 1 à 2 jour avant et en terminant 1 ou 2 jours après). Tout comme l’océan, la lune a un impact sur nos humeurs (dans le sens liquides organiques) grâce aux forces d’attraction qu’elle exerce.

Recettes d’automne lors d’une cure de détoxification

A midi pour 3 ou 4 personnes

Champignons crus farcis aux algues et chou kale.

Ingrédients : mâche fraîche et bio, champignons de Paris de grande taille.
Ingrédients pour la farce : 1 CàS de moutarde de Dijon bio, 1 CàS de levure alimentaire, 1 CàS de graines de lin blond moulues, 45 à 50 feuilles de céleri, 20g de chou kale, 20g d’huile d’olive de première pression à froid, 20g d’huile de chanvre, 60g de jus de citron, 1 CàS de sauce tamari et 20g de mélange d’algues séchées.

Salade du pêcheur (nori, dulce, laitue de mer)

Mélanger tous les ingrédients de la farce et mixer rapidement et grossièrement au blender.

Laver et équeuter de gros champignons de Paris. Les farcir de tartinade aux algues, céleri et chou kale.

Dans chaque assiette, disposer la mâche fraîche accompagnée des champignons farcis.
 

Le soir pour 3 ou 4 personnes

Risotto de sarrasin aux épinards et brocolis

Ingrédients : 1 oignon jaune (120g), 1 CàS d’huile d’olive, 130 à 140g de fleurette de brocoli bio, 190g de sarrasin décortiqué, 1 CàS de levure alimentaire, 1⁄2 à 1 CàC de sel rose de l’Himalaya, poivre du moulin, 2 pincées de piment d’Espelette (à discrétion), 1⁄2 CàC d’ail en poudre, 30g de moutarde à l’ancienne, 1⁄2 à 2/3 de CàS d’herbes de Provence, 290g d’eau, 1⁄2 cube de bouillon de légumes bio, 150g d’épinards frais (bio de préférence) et 100g de lait d’amande.

Pour les toppings : coriandre fraîche et « parmesan » végétal.

Le matin, mettre à tremper les grains de sarrasin dans le l’eau. Bien couvrir d’eau pour que les grains se gorgent d’eau et gonflent. Ce temps de trempage permet de rendre le sarrasin plus digeste en retirant les éléments antinutritionnels propres aux graines et en amorçant la germination. Cela permet également de diminuer le temps de cuisson.

Le soir rincer les grains de sarrasin et les égoutter. Réserver.

Eplucher et détailler l’oignon en dés. Laver et couper les fleurettes de brocoli en petits morceaux. Faire fondre le cube de bouillon dans l’eau chaude.

Faire chauffer une grande poêle. Y verser l’huile d’olive puis les oignons. A l’aide d’une spatule en bois, enrober les oignons d’huile puis réduire le feu sur moyen. Laisser fondre les oignons pour qu’ils soient transparents pendant 5 minutes environ. Ajouter le brocoli, les grains de sarrasin, la moutarde, les épices, la levure et le bouillon de légumes. Bien mélanger et laisser cuire tranquillement 10 à 15 minutes.

Lorsque le jus a bien été absorbé mais pas complètement, goûter : normalement la cuisson est suffisante mais, si nécessaire, ajouter du bouillon et poursuivre la cuisson. Incorporer les épinards mixés au mélange de sarrasin et mélanger pour homogénéiser. Laisser réchauffer 3 à 5 minutes, pas plus. Goûter et rectifier l’assaisonnement si nécessaire.

Répartir le risotto dans des bols, parsemer les herbes fraîches.

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