Balade à Saint-Gilles
A environ 50 kms d’Uzès et à seulement un peu plus de 20 kms de Nîmes, la ville porte le nom du moine grec itinérant Gilles l’Ermite (Aegidius), sanctifié par les bénédictins au 8e s.
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Invoqué pour la guérison de maladies, les pèlerins prient également Saint-Gilles pour la libération des prisonniers…
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UK - L'abbatiale de Saint-Gilles est la première visite à effectuer. Après sa restauration entreprise sous l’égide de l’état, la région, le département et la ville de Nîmes dès 2017, nous apprécions la muséographie qui met en exergue les restes archéologiques de l’ancien monastère, le cloître en particulier, la crypte qui abrite le tombeau de Saint-Gilles, la rampe d’accès des évêques au niveau supérieur et surtout sa façade, à l’origine polychrome, Monument Historique quant à elle depuis 1998 « au titre d'étape sur les chemins de Saint-Jacques-de-Compostelle ».
La vue sur cette dernière depuis la place de la République, réaménagée, est superbe et permet d’apprécier sa décoration, délicatement ciselée dans la pierre.
Ses trois portes monumentales sont encadrées des 12 apôtres et des archanges. Sur la frise supérieure, « des scènes issues du Nouveau Testament représentent notamment des épisodes de la Semaine Sainte et de la Pâque » et le soubassement est décoré de plusieurs images du mal et du diable, mais aussi de l'appel de l'ange à David, des offrandes d'Abel et Caïn, du prophète Balaam, Samson...*
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Le saviez-vous ? « Saint Gilles rencontre saint Vérédème dans son désert de Sanilhac... La divine Providence amena » en effet auprès de Saint Vérédème « un jeune homme qui avait comme lui quitté le beau ciel de la Grèce et c'était dirigé, comme lui, vers la terre de France afin d'y vivre en solitaire... Après avoir fait une halte â Arles, il remontait les bords du Rhône, cherchant une solitude, lorsque la vue du Gardon l'invita à suivre les sinuosités de cette rivière. De rochers en rochers, il finit par arriver au pied de la montagne où s'était réfugié notre saint Ermite... » (Vie de Saint Vérédème par Augustin Canron, 1869).
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Saint-Gilles était dès le 12e s un important centre de pèlerinage, se trouvant à la fin de la Voie Régordane .
Elle le demeure, comme le prouve la statue qui est consacrée aux pèlerins dans la nef de l’abbatiale et la Maison du pèlerin, toute proche.
Gérée par l’association Accueil et Tradition St Gilles/St Jacques, la Maison est la première étape sur le chemin de Saint-Jacques.
Bon à savoir : La crédencial (le passeport ès pèlerin) est obligatoire dans cet hébergement uniquement prévu pour les pèlerins. « Autrefois, les évêques délivraient aux pèlerins une attestation qui leur permettait de voyager, tout en authentifiant leur condition de pèlerin. Aujourd'hui, la crédencial (délivrée par les associations) et la créanciale (délivrée par l'Eglise) en sont les héritières. Elles sont destinées aux marcheurs, cyclistes ou cavaliers se rendant à Compostelle ».
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Aussi appelé chemin de Saint-Gilles, l'itinéraire relie le Puy-en-Velay en Haute-Loire à la ville de Saint-Gilles en Camargue... 10 jours de randonnées sur 240 kms, avec des cols plus accessibles et faciles que le chemin de Stevenson, avec un point culminant à 1 200 m d'altitude.**
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Si la belle abbatiale du 12e a bénéficié d’une campagne de rénovation, la ville en tant que telle a profité également d’un plan de restauration, mettant en valeur ses nombreux monuments.
A l’église abbatiale classée depuis 1840 s’ajoute par exemple la Maison romane, dans le centre historique, à deux pas.
Datant du 12e s, elle « appartenait à la famille italienne de Guy Foulques, Fucoldi, troubadour, juriste et pape à Rome de 1265 à 1268, sous le nom de Clément IV » et fut restaurée au 19e s.
Monument Historique depuis 1862, elle abrite 3 musées : le Musée d’histoire naturelle, une collection archéologique depuis les années 50 et un musée d’ethnographie régionale depuis les années 80.
Autre Monument Historique depuis 1862, le château d’Espeyran, à 5 kms de Saint-Gilles, classé depuis 2009…
Son parc de 13 ha est un de ses plus grands atouts. Mais ce n'est pas tout. On y retrouve une réserve archéologique sur 7 ha et « le Centre National du Microfilm et de la Numérisation, qui occupe une place originale et spécifique dans le réseau des archives de France puisqu’il est le seul centre dédié à la conservation des supports microfilms et numériques de sauvegarde »***.
Saint-Gilles, c’est aussi un patrimoine gastronomique riche et varié : Les vins tout d’abord, très appréciés dès le 14e s. Aujourd’hui, c’est l’appellation des Costières-de-Nîmes qui retient l’attention des amateurs.
Saviez-vous à ce sujet que le cépage de la région, le mourvèdre, est aussi appelé plant de Saint-Gilles ? Il y a aussi le riz de Camarge, l’huile d’olive et les célèbres taureaux braves du Mas de Madame notamment…****
Le blason : D'azur à la biche couchée d'or, blessée au flanc senestre d'une flèche du même posée en barre, les pattes avant repliées et la tête contournée****.
Sources : *Notice de visite L'abbatiale de Saint-Gilles, ** Cévennes-tourisme.fr, ***Château d’Espeyran, **** Armorial des communes du Gard.
La bonne adresse : Maison des pèlerins, 3 impasse du Cloître, Saint-Gilles. Agence française des Chemins de Compostelle. Musée de la Maison romane, Place de la Maison Romane, Saint-Gilles. Château d’Espeyran, Chemin d’Espeyran, Saint-Gilles.