L’Observatoire de la résilience, à La Calmette
Visite privilégiée à L’Observatoire de la résilience, qui domine la N106 au niveau de La Calmette, mercredi 6 avril dernier.
L’Observatoire, en phase de finition, est une « œuvre paysagère en pierre sèche » de près de 4 m de haut, qui a été conçue par une jeune équipe d’architectes, composée de Morgan Baufils, Hugues Hernandez et Ariane Marty, présente ce jour, « dans le cadre d’un concours lancé par le Syndicat mixte des gorges du Gardon », pour valoriser les constructions en pierres sèches.
Situé aux abords de la route longeant La Calmette, au carrefour de plusieurs sentiers de randonnée (GR) et sur le tracé de l’ancienne voie régordane, L’Observatoire de la résilience se laisse aussi découvrir par les usagers de la N106 qui arrivent de Nîmes.La valorisation du patrimoine en pierre sèche
Le chantier, qui a bénéficié du soutien de La Région Occitanie, de Nîmes Métropole, du Fonds leader européen et de la mairie de La Calmette, a également reçu l’appui de l’entreprise Lafarge qui a mis à disposition gratuitement les matériaux nécessaires à l’érection de L’Observatoire, les pierres sèches taillées juste à côté du chantier provenant de la carrière Antiquaille.
La pierre sèche, au goût du jour
Rappelant bien évidemment les célèbres capitelles, mais aussi les calades et les murets en pierre sèche, L’Observatoire de la résilience fait partie des nombreux projets lancés dans les communes de la région, comme les chantiers de réinsertion, visant à la sauvegarde du patrimoine.
Revalorisation du patrimoine gardois
Avec l’approche nouvelle de l’héritage architectural grâce à l’intervention des jeunes architectes sélectionnés, le résultat de ce chantier est un lien entre le patrimoine, les espaces naturels, et une interaction avec la biodiversité si riche du territoire.
L’Observatoire de la résilience est donc aussi une œuvre de réflexion, mettant en avant l’intervention positive de l’homme par rapport à la nature, sur un lieu de pastoralisme très ouvert.
L’Observatoire, qui n’est pas sans rappeler le temple de Debod à Madrid de par sa forme, souhaite d’autre part jouer le rôle de porte des gorges du Gardon. A la fois rappel du patrimoine historique gardois mais aussi lieu privilégié pour la faune locale, L’Observatoire accueille des hôtels à insectes, des nichoirs, et des espaces pour les reptiles, ce qui fait qu’il est parfaitement intégré à l’approche du Syndicat mixte des gorges du Gardon.
Un savoir-faire ancien, remis au goût du jour
Elevé par un groupement d’artisans spécialisés en construction en pierre sèche - les tailleurs de pierre et muraillers Marc Adeline-Bourgarel et Mattias Bouaziz – qui ont présenté leur travail lors de notre visite, mais aussi Paul Soule Beaud, Clarke Orlando, Denis Bourely - murailler caladeur spécialiste en restauration du patrimoine, et Chloé Verwaerde, L’Observatoire de la résilience est un monolithe à base carrée, d’architecture contemporaine, formé de pierres de tailles diverses, s’assujetissant les unes les autres, et percé par un escalier.
Spécialiste des maçonneries à pierre sèche, le murailler intervient dans la construction et la restauration des murs de soutènement, de clôture et des bâtis. Il assemble des moellons tout-venant de pierre, bruts ou ébauchés, posés sans mortier (Institut national des métiers d’art)
Inauguration programmée le 17 juin 2022
Se fondant parfait dans le paysage naturel de la garrigue, L’Observatoire est fait pour durer dans le temps, dans le respect de l’environnement.
Son inauguration, programmée le 17 juin prochain, conviera visiteurs et acteurs de sa construction sur place. A noter dans vos agendas.