Le musée de la romanité, à Nîmes
Adresse incontournable depuis son inauguration en juin 2018, le musée de la romanité dénote par sa modernité dès l’arrivée de ses visiteurs près des arènes.
Bâtiment faisant la part belle aux constructions contemporaines, avec en façade une structure métallique recouverte de « 7 000 lames de verre sérigraphié couvrant une surface de 2 500 m2 », on doit sa conception à l’architecte urbaniste franco-brésilienne Elizabeth de Portzamparc.
Prenant le relai du musée archéologique inauguré en 1926 et qui ferma ses portes en 2018, devenu trop petit pour accueillir toutes les collections et installé boulevard Amiral Courbet (et qui faisait lui aussi suite au tout premier musée, créé en 1823 dans la Maison carrée), le musée de la romanité est parfaitement adapté à la présentation les mosaïques dites d’Achille et de Penthée, découvertes entre 2006 et 2007 lors des travaux des allées Jean-Jaurès.
Aujourd’hui, ce sont quelque 5 000 œuvres et pièces archéologiques, « sur les 25 000 que compte le musée », que l’on découvre au sein d’un musée de plus de 9 000 m2, sans compter les éléments des expositions temporaires.
De plus, son jardin archéologique lui offre un écrin de verdure méditerranéenne, un véritable « musée végétal » de 3 500 m2, structuré en 3 strates (gauloise, romaine et médiévale), tout comme le toit-terrasse végétalisé, « pensée comme une 5e façade, ouverte sur le ciel ».
Des vidéos complètent la muséographie et « des dispositifs multimédias (65 en tout) le long du parcours pour des visites virtuelles permettent d’entrer dans une maison gauloise des environs de 400 av. J.-C. et dans une riche demeure romaine, des animations graphiques (dessins animés et motion design) pour observer les gestes et techniques des artisans romains dans des domaines tels que la mosaïque, la fresque, la céramique, le travail du bronze, et des cartes qui donnent à voir le positionnement des cités, les sites des batailles ou l’extension des zones d’influence romaine ».
Le musée de la romanité, ce sont 25 siècles d’histoire
Un espace spacio-temporel pour voyager entre « la période gauloise avant la romanité, la période romaine puis le Moyen Âge, l’Antiquité »… Nous retrouvons ainsi l’époque pré-romaine, du 8e s av J-C. au 1er s av JC, des Volques Arécomiques aux gaulois, de l’influence grandissante de la Romanité, la période romaine, du 1er s av. J.C au 3e s ap. J.C, l’évolution de l’urbanisme à la construction des grands monuments comme les arènes ou le pont du Gard, à voir la reconstitution de la domus Villa Roma et la collection de mosaïques, dont la mosaïque de Penthée, « retrouvée lors de fouilles archéologiques à Nîmes en 2007 dans un état de conservation remarquable », et la mosaïque de Bellérophon.
A noter aussi la vaste collection d’inscriptions, dont des funéraires, et les mises en exergue des divinités romaines, comme Jupiter, Apollon, Vénus, orientales comme Isis ou Sérapis, sans oublier les gauloises, comme Nemausus et Sucellus. Vient ensuite la période médiévale, allant du 10e s au 15e s : L’époque romane, du 10e au début du 12e, est ici appréhender au travers de chapiteaux, de corniches, l’époque gothique (du 13e s au 15e s).
La bonne adresse : Musée de la romanité, 16 boulevard des arènes, à Nîmes. Ouvert tous les jours, de 10 h à 19 h.