Le sanctuaire Notre-Dame-de-Grâce de Rochefort-du-Gard
UK - Dominant la petite commune gardoise, le sanctuaire de Rochefort-du-Gard, s’élève à l’emplacement d’une petite chapelle, édifiée en 798 sous Charlemagne, et consacrée à Notre Dame de Victoire « pour honorer l’action de son père Pépin le Bref, vainqueur des arabes musulmans ».
Après avoir pris Avignon, les Francs entrent en Septimanie. Ils battent par deux fois les musulmans, à Montfrin et sur le plateau de Signargue, près de Rochefort-du-Gard (Invasion Omeyyade en France, source)
|
Les grandes lignes de l'histoire du sanctuaire
Situé à une trentaine de kilomètres d’Uzès et à seulement 6 kilomètres de Tavel, le sanctuaire subit comme plusieurs autres édifices religieux de la région, de Valence à Uzès, des dévastations lors des guerres de religion.
A la signature de l’Edit de Nantes en 1598, il devient cependant « un exemple régional » de la « réforme catholique », en opposition à la réforme protestante. Les pèlerinages en dévotion de la Vierge Marie et de Saint-Joseph, sans compter plusieurs miracles datant de cette époque, offrent au sanctuaire une place de choix auprès des fidèles. Géré par les Bénédictins dès 1637, c'est à eux que l'on doit son architecture actuelle, dont les dernières touches seront apportées autour de 1696, et complété en 1709.
« Anne d’Autriche aimait particulièrement le sanctuaire dédié à Notre Dame de Grâce… Alors qu’elle est sur le point de mourir, elle demande à ce qu’on prie en ce lieu, pour la famille royale, à perpétuité... Le très chrétien roi de France, Louis XIV, dans son affection toute filiale envers Anne d’Autriche, sa pieuse mère, a fondé, pour le soulagement de l’auguste et feue reine, six messes à célébrer chaque année, en l’honneur du Roi des roi, et de Notre Dame de Grâces, dans ce sanctuaire et sur cette sainte montagne. L’an du Seigneur 1666 »
|
La révolution de 1789 signe cependant une nouvelle étape dans la vie du sanctuaire. Dépouillé de ses trésors, notamment suite au pillage de 1793, le sanctuaire devient bien national. Si un nouveau pèlerinage a lieu en 1815, ce n’est qu’à « l’arrivée de 3 pères maristes en 1846 » qu'il trouve un nouveau statut, un nouvel élan. Après avoir été « propriété de l’hospice d’Uzès entre 1804 et1831 », il se voit complété par une hôtellerie (1855/1861), un chemin de croix, gagne un accès par la route et un calvaire monumental, béni en 1869.
Parmi les pèlerins les plus assidus, figure le Père d’ALZON (1810-1880), Vicaire Général du Diocèse de Nîmes et fondateur des Augustins de l’Assomption, d’un collège à Nîmes et d’œuvres multiples. Il vint lui-même ou avec des élèves de Nîmes, maintes fois à Rochefort entre 1846... et 1875.
|
Après les Bénédictins et les Maristes, le sanctuaire est confié aux soins des foyers de charité jusqu’à 2006, où le diocèse prend la direction de sa gestion. Aujourd’hui, son équipe est composée « d’un directeur laïc, d’un prêtre, d’un diacre, d’un couple et de nombreux bénévoles ».
A voir dans l’église, un tableau du peintre Nicolas Mignard, dit Mignard d’Avignon, le couronnement de la vierge dans le chœur et de nombreux ex-voto.
La bonne adresse : Sanctuaire de Rochefort-du-Gard, sur la route de Tavel. A savoir, des visites guidées sont organisées en été à 10 h et de septembre à juin, chaque dimanche à 15 h 30.
Source. Plus d’informations sur Rochefort-du-Gard.
Carte postale L’esplanade devant le sanctuaire, figurant dans le livre Sanctuaire de Notre Dame de Rochefort, Eugène Trinquier, 1852 (source).