Le tombeau romain de Lanuéjols
Situé à 50 kms de Florac et à seulement une douzaine de Mende, le tombeau gallo-romain de Lanuéjols daterait du 2e ou 3e s après J.-C.
Connu également sous le nom de mausolée des Pomponii, le tombeau qui se découvre à l’entrée du village est élevé, comme le laisse deviné l’inscription sur le linteau, « à la mémoire de Lucius Pomponieus Basulus et de Lucius Pomponius Balbinus par leurs parents », une famille sans doute d’origine syrienne.
Propriété de la commune de Lanuéjols depuis 1805, le site a bénéficié de plusieurs campagnes de fouilles archéologiques, entreprises entre le 19e et le 20e s (dans les années 80 notamment), sans compter les chantiers de désenfouissement (comme ce fut le cas en 1813 et 1855). Posé sur une petite esplanade verdoyante, légèrement en contrebas de la route, le tombeau a en effet, à plusieurs reprises, était enseveli sous les sédiments des reliefs avoisinants et du ruisseau.
« En l'honneur et à la mémoire de Lucius Pomponius Bassulus et de Lucius Pomponius Balbinus, fils très respectueux, Lucius Lulius Bassianus, leur père, et Pomponia Regola, leur mère, ont construit ce monument, ainsi que les édifices avoisinants, depuis la fondation jusqu'à son achèvement et l'ont dédié à leurs enfants » M. Allmer
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Le mausolée, un des mieux conservés avec celui de Saint-Rémy-de-Provence, est inscrit aux Monuments Historiques depuis 1840. Il est complété par les restes d’un deuxième tombeau, d’un autel et de plusieurs blocs qui forment comme une allée menant au mausolée.
Dans l’Antiquité, Lanuéjols se trouvait au centre de la civitas des Gabales, dont la capitale était Javols, à une centaine de kilomètres de Lanuéjols.
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A savoir : La datation de l’édifice quant à elle s’est déroulée en plusieurs étapes. En premier lieu, il a eu celle d’Emile Espérandieu, archéologue natif de Saint-Hippolyte-de-Caton dans le Gard, renommé épigraphiste et président de l’Ecole antique de Nîmes. Ce spécialiste de l’antiquité romaine, fin connaisseur de la Gaulle, situait la construction du mausolée au 1er s après J.-C.
Vint ensuite l’intervention de l’archéologue et historien avignonnais Fernand Benoît, qui fut entre autre conservateur du musée Borély à Marseille. Pour lui, le mausolée daterait « d’une époque postérieure à Dioclétien, soit autour du 4e ou 5e s après J.-C.
Cependant, lors de la constitution de la base Mérimée, le mausolée est mentionné comme datant du 2e ou 3e s.
Sources et informations : www.lozère-tourisme.com, persée.fr article de M. Allmer « Les Gabales » (revue épigraphique, 1890), Emile Espérandieu (1857/1939) : archeologie.culture.gouv.fr/, Fernand Benoît (1892/1969), wikipedia, www.mende-cœur-lozere.fr.