Virée safari à la Réserve africaine de Sigean
A un peu moins de 200 kms d’Uzès, la Réserve africaine de Sigean propose un safari au cœur de l’Occitanie.
Savant mélange d’Afrique à deux pas du littoral, la Réserve Africaine de Sigean ouvre ses portes en 1974, à partir du projet de Paul de La Panouse (à l’origine de la création du safari de Peaugres, fondateur et directeur du parc animalier du château de Thoiry) et Daniel de Monfreid.
Le rôle de la Réserve s’articule autour la découverte de la faune, mais aussi de sa conservation et de la recherche (biologie, de l’éthologie, de la physiologie ou de la pathologie animale… en collaboration avec des universités, des écoles vétérinaires ou des unités de recherche), soutenu en cela par l’association des Amis de la Réserve, créée en 1989 dans ses « actions de recherche scientifique, de pédagogie ou de conservation de la faune sauvage en participant à des actions de conservation de la faune, en animant des programmes pédagogiques destinés aux scolaires, en organisant des voyages d'études, en attribuant des bourses à des chercheurs »...
|
La Réserve Africaine de Sigean héberge plus de 3 800 animaux sur plus de 350 hectares
|
LA RESERVE EN CHIFFRES
Des 88 ha de 1974, la réserve a bien grandi. En 1987, 18 ha sont destinés à la plaine africaine, où « cohabitent antilopes africaines d'espèces différentes, des zèbres, des autruches, des marabouts, etc »... Pour ses 20 ans, inauguration de L'île à Magots (Macaca Sylvanus), auxquels s’ajoutent, en 1997 35 ha de brousse africaine, que l'on parcourt en voiture.
Aujourd'hui, la Réserve compte plus de 300 ha totalement consacrés à la faune.
La population des animaux a aussi bien augmenté. D’un millier en 1974 à plusieurs milliers en 2023, la Réserve accueille plus de 140 espèces provenant d’Afrique principalement (60% de sa population), mais aussi d’autres continents avec un total de quelque 10 000 naissances, dont certaines ont un caractère exceptionnel par leur rareté: Pélicans à dos rosé, guépards, lycaons, ânes de Somalie….
La réserve est composée de 23 % de mammifères : Rhinocéros (naissance du premier rhinocéros blanc en 2012), girafes (le premier girafon, Zéphir, voit le jour en 2000), zèbres, gnous, springboks, impalas, blesboks, kobs lechwe, lions, phacochères, lycaons, guépards (naissance des premiers guépardeaux en 88), chimpanzés (les premiers arrivent en 95 et un premier bébé, Pablo, voit le jour en 99)… pour la faune africaine, mais aussi des ours du Tibet, des wallabies, des gibbons… représentant les autres continents.
|
Pour info : En 1978, arrivent 3 dromadaires en provenance du Safari Parc Andaluz en Espagne alors que les premiers singes Saïmiris originaires de Bolivie arrivent en 79. 3 éléphants d’Afrique sont présentés en 82. Les premières gazelles de Cuvier naissent dans la Réserve en 2017. Mais où sont les éléphants ? De 83 à 2017, la Réserve accueille un petit groupe d’éléphants africains et 4 naissances sont accueillies, dont Chupa, à Noël 2003. Cependant, à la mort du grand mâle reproducteur N’Dumé en 2016, la femelle reproductrice Csami part en Allemagne rejoindre un groupe reproducteur.
|
48 % d’oiseaux : Pélicans (les premiers pélicans à dos rosés, qui vivent en complète liberté, naissent en 80 et naissance de pélicans gris, une première en Europe), cigognes, grues, aras, autruches (les 4 premières arrivent d’Espagne en même temps que les dromadaires), émeus, paons, flamants roses et de nombreuses espèces d'anatidés : Oies, cygnes et canards. En 2018, l'ouverture de la grande volière d’immersion permet d'accueillir de nombreuses autres espèces.
29 % de reptiles : Alligators (6 alligators du Mississippi naissent en 2012 notamment), tortues terrestres et tortues d'eau, couleuvres, iguanes, pythons, boas...). Pour info : en 1978, une première maison solaire est construite pour les alligators, la deuxième, destinée aux reptiles, vient en 82 suivie en 85 par 6 vivariums.
La Réserve, c’est aussi… 3,35 tonnes de nourriture distribuées chaque jour, 90 salariés permanents, auxquels s'ajoutent 69 saisonniers en été, une clinique vétérinaire et un laboratoire fonctionnant depuis 1987 à plein temps, pour la prophylaxie, les soins et les activités de recherche… Et une moyenne de 330 000 visiteurs par an.
VISITE
Comment ne pas répondre présent pour une virée safari dans cette belle réserve du sud de la France ? Comment refuser une telle immersion au cœur du Serengeti (Tanzanie), du parc Kruger (Afrique du sud) ou de la réserve de Chobe (Botswana) sans quitter la région Occitanie ? Alors... En route !
Plusieurs espaces s’offrent à nous, à parcourir en voiture, au pas. 7,5 kms au travers de la brousse avec ses springboks, cobes defassa (ces grandes antilopes dont les mâles arborent avec fierté de grandes cornes annelées), les splendides zèbres de Grévy, impalas, les cobes du Nil, de la savane avec les zèbres des plaines, watusi, autruches, gnous bleus, ânes de Somalie (dont Malika, qui naît en 2013 à Sigean), phacochères qui traversent la piste tout comme, beaucoup plus impressionnants, les massifs rhinocéros.
Le parc des ours ne permet qu’un aperçu lointain des ursidés en plein été, ceux-ci préférant rester à l’ombre, tout comme le parc des lions, qui guettent sans doute une proie sous un des nombreux arbres du parc. Quel dommage ! Mais ce ne fut pas faute de chercher…
Puis la balade continue à pied à présent. Et c’est une tout autre approche qui s’offre à nous. Le long des étangs pour rendre visite aux nombreux oiseaux, découvrir les singes, les lycaons, les vivariums. Une façon parfaite pour terminer la visite. Et, de retour au parking, nous avons parfois la surprise de croiser une ou deux cigognes de passage. Surprenant !
Les oiseaux se font admirer du côté des étangs, les girafes n’hésitent pas à venir à la rencontre des visiteurs, parfois en compagnie d’un soigneur qui présente sa vie en captivité mais aussi dans son milieu naturel. Nous croisons aussi la route des lycaons, des porcs-épics du Cap, des singes magots, etc.
La visite à pied, c’est bien évidemment la traversée de la gigantesque volière où marabouts d’Afrique, bihoreaux gris, ibis sacrés ou encore ombrettes… vous attendent pour le plus grand plaisir des yeux. A savoir : conçue comme « un habitat lacustre planté de roseaux, de frênes et de tamaris », la volière « héberge une population de plusieurs centaines d’oiseaux typiques des zones humides et des ripisylves africaines ».
Ne pas oublier de passer au vivarium, où certaines espèces se font plus mystérieuses que d’autres… A vous de les retrouver au milieu de leurs serres. Lézards verts arboricoles, boas de Duméril, geckos géants de Madagascar, vipères du Gabon…
A savoir : le bassin méditerranéen fait partie des « points chauds de la biodiversité en 2023. réunissant deux conditions : une biodiversité très élevée et des pressions anthropiques fortes sur cette biodiversité ainsi que sur les habitats écologiques. Le concept a été développé à partir de 1988 à l'université d'Oxford par l'équipe de Normand Myers, chercheur spécialisé dans les rapports entre l'écologie et l'économie (Myers, 1988). Le chercheur « considérait que 44 % des espèces de plantes et 35 % des espèces de vertébrés terrestres de la planète étaient confinés sur 1,4 % de la surface des continents. Il a ainsi identifié 25 sites, plus ou moins étendus, caractérisés par une exceptionnelle concentration d'espèces endémiques et par un risque sérieux de dégradation » (Folio, 2011) (géoconfluences.ens-lyon).
La bonne adresse : Réserve Africaine de Sigean, RD 6009, 19 chemin Hameau du lac, 11130 SIGEAN, contact@reserveafricainesigean.fr. Ouvert du 1er juillet au 31 août de 8 h 30 à 17h (fermeture des caisses), fermeture du parc à 19 h 30, du 1er septembre au 28 octobre de 9 h à 17 h (fermeture des caisses), fermeture du parc à 18 h 30, du 29 octobre au 30 mars de 9 h à 16 h (fermeture des caisses), fermeture du parc à 17 h 30. Billets en ligne.
Liens utiles : La Réserve de Sigean, ce sont aussi des partenariats avec des sites à l’international, au Sénégal, en Afrique du Sud, au Congo, mais aussi avec des associations françaises. Plus d’infos.
Source : Dossier de presse de la Réserve Africaine de Sigean.