Visite du site archéologique d'Ambrussum
Partons à la découverte du site archéologique d’Ambrussum, que l'on rejoint au travers de la commune de Villetelle, puis le chemin d'Ambrussum.
Au départ du musée, nous pouvons rejoindre le pont romain du 1er s après J-C qui se trouvait sur la via Domitia reliant Nîmes (Nemausus) à Narbonne (Narbona) et facilitait la vie économique et sociale d'Ambrussum.
A savoir : c'est « au milieu de collines tapissées de chênes verts, dans la campagne environnant Loupian, dans l'Hérault, que des archéologues de l'INRAP ont exhumés l'un des plus longs tronçons connus de la Via Domitia. Un nouveau tronçon de la Voie Domitienne vient d'être dévoilé ». La célèbre route antique qui traversait le sud de la Gaule, du Rhône aux Pyrénées, se révèle sous un nouveau jour dans l’Hérault (article de Marie-Amélie Carpio, National Geographic, 19/07/22 www.nationalgeographic.fr/) |
L’ouvrage en bois du début fut remplacé par un solide pont en pierre, long de 150 m environ et composé de 11 arches. Aujourd'hui seule une demeure, de 10 m de large et 9 m de hauteur, donnant aisément une belle représentation de ce que fut l'édifice de l'antiquité.
Le relais routier , une des premières étapes de la visite après le musée, trouvait dans la voie d’accès offerte par le pont un plus pour ses activités, comme par exemple le service du cursus publicus, service de poste impérial mentionné sur la table de Peutinger, copie du 13e s d'une carte romaine.
A savoir : Des bornes (colonnes de 2 m de haut) jalonnent la via Domitia autour de Nîmes. Du côté du pont d’Ambrussum, ce sont plutôt des « colonnes plus petites, les milliaires » que l’on retrouvent. Ainsi, « Ambrussum était situé après 75ième mille depuis Narbonne (bornage de Tibère) ou après le 15ième mille depuis Nîmes (bornage d’Antonin). |
Le site archéologique qui se trouve sur la rive droite du Vidourle un peu en hauteur était déjà occupé du temps du néolithique et voit l’arrivée des celtes Volques Arécomiques à partir du 4e s. C'est de cette époque que date l’oppidum qui s’étend sur plus de 5 ha et les puissants remparts , que l’on découvre encore en partie aujourd’hui en les suivant à pied. A l’arrivée des Romains dès 125 av J-C., Ambrussum se transforme encore, accueillant forum, portiques , villas…
Peu à peu abandonné, Ambrussum « tombe dans l’oubli dès le 4e s ». Redécouvert au début du 20e s, le site est tout d’abord fouillé entre 1910 et 1014 par l’archéologue, ethnographe et écrivain Emile Marignan (1847/1937). A partir de 1964, c’est au tour de l’archéologue Marc Fenouillet d’intervenir puis, dès 1967, Jean-Luc Fiches (1947/2012), archéologue spécialiste du monde gallo-romain, directeur de recherche honoraire du CNRS, qui entreprend des fouilles en 1986, 1989, 2007 et 2009, notamment dans « le quartier bas d’Ambrussum, site emblématique de sa carrière » (ager.hypotheses.org/59). Sont alors mis au jour 3 domus romaines, une basilique civile, une voie pavée (dégagée dès 1975) et le relais routier (fouillé entre 1980 et 1985)…
De nos jours, des campagnes de fouilles sont encore régulièrement entreprises avec la collaboration, depuis 1968, de plus de 800 bénévoles internationaux « afin de mettre au jour le quartier public de la ville » notamment.
Source : Site d’Ambrussum (remerciements pour la documentation transmise).
La bonne adresse : Le site d'Ambrussum, Chemin d’Ambrussum, 34400 Villetelle, est ouvert au public en permanence. Le Musée quant à lui est ouvert de février à mai de 14 h à 17 h 30, en juin et septembre de 10 h à 12 h 30 et 14 h à 17 h 30, en juillet et août de 10 h à 12 h 30 et 14 h 30 à 19 h.