Chez Mélusine, le terroir au quotidien
UK - Chez Mélusine alias Sandra Rivière, le terroir est la clé de tout !
Ayant repris en mai les rênes de la petite épicerie de Montaren place du Plan, Sandra a su y recréer une ambiance accueillant autour d'un credo : la mise en valeur des produits locaux. Et c'est réussi.
VISITE
Bonjour Sandra,
Bienvenue dans la rubrique Terroir du blog,
Racontez-nous votre arrivée Chez Mélusine et comment s’est passée votre reprise ? Comment vous est venue l’idée de vous lancer dans ce genre de commerce ?
Bonjour,
Cela faisait 7 ans que je travaillais chez Ginette, l'épicerie associative située juste en face. Quand celle-ci a fermé ses portes le 31 décembre 2023 et, qu'en même temps, la fromagerie a été mise en vente, j'ai eu la folle idée de racheter le fond de commerce pour fusionner les deux activités. Le projet a reçu un véritable élan de générosité de la part des Montarénois et une cagnotte a même été mis en place pour m'aider à concrétiser le projet. J'étais motivée, ils étaient motivés, quoi de mieux pour se lancer dans l'aventure !
Chez Mélusine fait la part belle aux petits commerces qui redynamisent les territoires ruraux et privilégient la proximité, redonnant vie aux petits villages. Quelles sont vos touches personnelles ?
Je tiens en effet par-dessus tout à la proximité avec les villageois. Montaren est un microcosme pittoresque et fort actif, un tissu riche en contacts et relations amicales.
Pour répondre à ses attentes de produits de qualité, je mets un point d'honneur à favoriser le circuit court. Je ne choisis que des fruits et légumes de saison, à 80 % bio, provenant de maraîchers et producteurs locaux. Chez Mélusine, vous ne trouverez pas de banane !
De plus, pour ajouter à la touche gourmet de la section terroir, je présente une belle sélection de vins et fromages dont vous me direz des nouvelles !
Chez Mélusine est également un lieu de rencontre et d’échange, qui permet aux personnes isolées de garder des liens sociaux. Je suis toujours sur place et, si jamais ce n'est pas le cas, c'est mon mari qui prend le relais le temps que je me consacre à mon autre activité, la danse, car je suis également... artiste chorégraphe.
Nous voyons avec plaisir que votre activité d’épicière ne met pas en retrait votre carrière dans la danse contemporaine et la chorégraphie. Une vocation depuis de très nombreuses années et, surtout, une occupation qui demande dynamisme et vitalité.
Dyslexique et hyperactive, je faisais partie des enfants des vilains petits canards sur les bancs d'école... Mais, à 50 ans, mon hyperactivité me permet de concilier mes deux occupations, aussi importantes l'une que l'autre à mes yeux. Un bonheur. En conclusion, je dirais à tous les enfants TDAH et dyslexiques... Suivez vos rêves !
Pour tout vous dire, ma rencontre avec la danse remonte à mes 5 ans. Claquettes, petits chaussons roses, pointes... En 1984, j'ai suivi en parallèle les cours de l'école supérieure de danse de Rosella Hightower à Cannes et une formation en danse contemporaine au Studio Artheatralis avec Joëlle Donati et Patrick Tridon. En 1994, j’ai commencé mon parcours de danseuse dans différentes compagnies professionnelles de danse et de spectacles de rue, comme la Compagnie Etat de Rue, la Compagnie Hervé Koubi, parmi de nombreuses autres. En 2001, j'ai même dirigé la Compagnie Les rats clandestins et me suis lancée dans la chorégraphie avec des spectacles comme A toi à moi, Oscar et Mélusine. Et oui, Mélusine faisait déjà partie de ma vie !
Après une pause de plus de 20 ans, prête à relever de nouveaux défis et à défendre mon travail, je mêle disciplines et personnalités pour créer des histoires de gens. Je cherche les langages de chaque corps, sans détacher ce dernier de ses émotions et en travaillant à son exploration. Car c'est un matériau à part entière qui permet de créer une chorégraphie. Je travaille aussi sur l’espace et sur comment les corps se déplacent.
En 2014 j'ai cependant ressenti, après avoir dirigé des ateliers dans les écoles primaires et secondaires et en milieu psychiatrique, le besoin de réinterroger ma façon de bouger et ai commencé une formation en Analyse fonctionnelle du mouvement à Marseille avec Véronique Larcher. Tout cela sans compter que, depuis plus de 20 ans, je travaille en collaboration avec Michaël Allibert en tant qu’interprète et assistante, ce qui m'a permis de me sentir en capacité d’endosser à nouveau et plus sereinement le costume de chorégraphe pour créer un solo qui mûrit depuis plusieurs années dans ma tête.
Vos spectacles organisés dans la région accueillent le public en intérieur mais aussi en extérieur. Une scène improvisée en forêt, dans un jardin... Quelles sont les difficultés pour gérer tout cela ?
Ce ne sont pas tant des difficultés que des approches différentes de la danse, un stimulant nécessaire et insoupçonné pour la naissance d'une chorégraphie.
Le choix du lieu pour accueillir danseurs et spectateurs pour une performance contemporaine est important, en intérieur comme en extérieur. Même si le spectacle se déplace en extérieur, il faut tout d'abord travailler intensément, en amont, en intérieur.
Remerciements à Sandra Rivière pour sa collaboration à cet article.
Photo Sandra Rivière©Marlène Collin, membre du club Photochouet'Uzès (@photochouet)
La bonne adresse : Chez Mélusine, place du Plan, à Montaren. Ouvert du mardi au samedi de 9 h à 12 h 30 et de 16 h à19 h. Le dimanche de 9 h à 12 h 30.
Tél : 06 18 48 12 30.